mercredi 26 décembre 2007

Un cours de tango, à la nuit de St-Laurent. C’est une image lumineuse qui persiste. Exercice difficile : rendre la ville effervescente dans le silence. Ce ne sont que des tristes échos, des souliers qui claquent au sol.

Latente

Près de la porte, ne rien manquer de la rue et des venues. De l’encre et de l’attente, rare jour gris. Un châle pour le rendez-vous.

Banquettes de cuirette rouge, comme les voitures et cette bouteille.
Thé froid, la radio qui calme le silence.

L’enfant, éponge.

Un parapluie avance, ne couvrant rien.
Ville grisante et grisonnante.

Je suis gauche :
Écrire sans tacher la main, utiliser des ciseaux et un ouvre-boîte, serrer des mains, faire la bise et écrire dans un cahier spirale sont des défis.

Deux mois plus tard...

Loin des effluves de la ville
Perdus en pleine forêt
Il pleut,
Peu nous importe

Bois persistant et enveloppant,
Citadins perdus.
Dans le silence feutré d’un habitacle,
Le froid de la nuit,
Loin derrière.

Refuge qu’est la voiture,
Sieste inutile mais bien méritée.

Répit : pas de grandes idées,
Ni de folles aventures.

Au bruissement des feuilles,
J’entends son murmure.
Seule,
J’attends la chute finale des feuilles,
En mots maladroits.

Les yeux,
Dans un ciel de feuillage fragile
Du thé au feu, des pas au loin.

Première tempête

Les mots que j’aime

Pudeur :

Sentiment de honte, de gêne qu’une personne éprouve à faire, à envisager ou à être témoin des choses de nature sexuelle, de la nudité, disposition permanente à éprouver un tel sentiment.

Gêne qu’éprouve une personne délicate devant ce que la dignité semble lui interdire.

---

Les cheminées de l’incinérateur renvoient leur goutte de sang à la neige qui craque et dérange le silence. Les fils électriques chantent. Sortez voir cette nuit d’hiver.

Un souvenir de la première vraie tempête. Je songe à ces fantômes qui raclent des assiettes.

Voitures, restez au garage! Puis, au lourd grincement des grues succède l’assourdissant feutré du silence.

Je songe un moment : comment peut-on garder son manteau ouvert durant la tempête? Il y en a de toutes les couleurs, petite tempête qui fait son lit.

Des fantômes, des ombres de passage, tous ces bruits ambiants : Musique édulcorée, le balai, les couverts fumants, les sous qui tombent dans le tiroir-caisse.

J’adore le chaos et je plains cette dame à la jambe cassée. D’ailleurs, il n’y a que les roux pour ne pas porter de tuque…

Pelleter est donc une activité anthropologique.

mardi 18 décembre 2007

Appuyée à ce mur jaune, je pleure de froid. Je pleure, je ne sais plus où je suis. Je devais ramasser quelque chose entre ces murs jaunes mais je ne sais plus. Je ne sais plus quoi. L'objet à cueillir est mauve, comme mes mains, mes pieds, mes lèvres.

Un délire frigorifié. Je dois remettre un soutien-gorge, oui. Mais il n'y a que le froid et les pleurs.

vendredi 14 décembre 2007

Comparaison

Blanc, sur blanc, sur gris: ciel du matin
Chaussures trempées sur un lendemain froid
Ombre familière, la neige, un chuintement
La monnaie à ma poche, cristaline

Au matin de la rue, l'ivresse se dissipe

jeudi 13 décembre 2007

Un truc de matante

Mettre du vernis à ongles sur des bas, pour qu'ils ne filent pas.

mercredi 12 décembre 2007

mardi 11 décembre 2007

L'école de la vie, c'est un test

On a aspiré une vie. La mienne a commencé ce jour-là. Il faisait froid du haut de mes vingt ans. Du bleu, du blanc, les doigts gourds au printemps timide. L'école de la vie, au pied des murs blancs de la nouveauté, sans ce petit haricot. Un petit rien qui a grandi en moi, juste avant que mes entrailles le rejettent. Du rouge entre les cuisses, un vide sous le bassin.

Trois mois de cohabitation, trois mois d’exigences, trois mois de nausées, de seins douloureux, de crampes. Tout est parti si vite. Un bon coup d’aspirateur; lavée de l’irresponsabilité sexuelle. Pas de souvenir de ce moment. Un rêve s’immisce parfois : cette chose aurait bientôt cinq ans. Cet intrus, ce dévastateur. Il aurait été une récolte d’automne, une pomme bien verte, comme tant d’autres.

Des pas feutrés à la clinique, des voix douces et affectées. Regards en biais, gestes posés et précieux. Que des prénoms et des tutoiements. J’ai tout détesté. On a pris une vie et rendu des morceaux à recoller. Il a fallu trouver de la colle à chair, s’évader par tous les moyens. Est-ce bien arrivé ? Personne pour me tenir la main, un retour en taxi et une longue sieste.

Lettre au petit haricot, 21 mars 2002

Tu me fais chier, tu m’arrache des vomissements, tu me défigures. Je voudrais que tu ne sois pas là. Rien ne va et tu es là. Tu ne fais que ça, me rappeler ta présence. Toujours. Vas-t’en! Tu n’es pas le bienvenu. Je n’ai jamais pensé à toi et je t’oublierai aussi vite que tu es venu.

dimanche 9 décembre 2007

Les os verts et mal aux ovaires

dimanche 25 novembre 2007

Comme sa...

J'ai envis de faire des faute. Ces dificile dans une seule phrase.

vendredi 23 novembre 2007

Sous les phosphores et la neige, une pomme dort. Une image du balcon, personne ne semble dormir. Tous observent le lent ballet des chasse-neiges qui font trembler les verres. Une lumière tamisée à la fenêtre montre le chemin aux passants. Une horloge meuble le silence. Les enfants dorment ou craignent le noir. La pudeur n’est pas à leur ordre du jour. Ils rêvent, nus, désarmés, à ces monstres sous l’oreiller. La première neige émerveille les nouveaux venus et leur gèle les doigts.Souvenir fugace de cette première bordée. Des bottes, des foulards, souvenir d’une urgence avant la fonte.

mardi 20 novembre 2007

Peu m'importe, puisqu'il neige...

vendredi 16 novembre 2007

Description de tâche

1- Boire du café

2- Être désagréable

3- Appeler en Ontario de temps en temps
Ce matin, mal aux genoux, mal aux poumons.

La porte passée, il neige. Un peu.

Trop tard pour roupiller.

Gris sur la ville.

Regard perdu.


Je fais encore des foutues pyramides.

Il pleuvait hier, il neige presque.

samedi 10 novembre 2007

Tendance 14 jours

Un bottin sur les genoux. Une référence japonaise sans référent. Vengeance au pas crédible. Il fait froid ce soir. Des éclats de rire, juste en face. La détente m'éloigne. Je décroche. Je décroche avec de l'encre rose. Sur du beau papier. Il faudrait conserver du repentir? Fuck off.

Veux-tu lire ces textes? Strange.

Oups, une nouvelle feuille sera remplie.

J'aime mieux dessiner? Non, c'est différent.

Toutes ces écritures divergent. Forment et fondent? Forme et fond.

Il faut oublier de cuire du concombre. L'évier coule alors je le dessine.

jeudi 8 novembre 2007

Mercredi soir

Nous avons parlé, déconné, j'ai écrit à l'encre rose. Une soirée de début d'hiver. Une brise cinglante. Il n'y a pas d'écharpe pour deux cette fois-ci. Une vieille tendresse retrouvée. Une belle amitié, je crois. C'est drôle tout ça.

Il faut maintenant balayer les planchers. Leur redonner une petite fierté...

Bonne nuit

mardi 6 novembre 2007

Je sais que...

Je ne suis jamais là...

Ça commence à sentir un peu la poussière mais j'ai d'autres chats à fouetter, ébouillanter, torturer, etc.

La phrase sur les pâtes pourrait continuer ainsi: " Ce souvenir du régime de pâtes qui revient soudainement me donne envie de vomir"

Ce matin, j'ai eu envie de lancer des oeufs sur les immenses bagnoles qui polluent la ville et la campagne, et les bois, et tout ça. Des beaux oeufs qui vont s'écraser en se fracassant sur les carosseries rutilantes et vaniteuses.

Je passerai à l'action dans quelques nuits...

mercredi 17 octobre 2007

Ce souvenir du régime de pâtes revient soudainement.

samedi 29 septembre 2007

Est-ce qu'on publie le message?

Nous allons faire une expérience à deux...

Mjo et Ama, trois lettres, vont vous faire une histoire.

Mais là, comment on fait? Est-ce que je vais marquer tout ce que tu écris? Je comprends pas mais là, comment on fait? Les gens comprendront rien!
he he he he he, dit Ama.

Elle vient encore de le faire.

Mouahahahahaha, dis Mjo. En tapant très rapidement. Vous comprenez, on fait du direct.

mercredi 19 septembre 2007

Une dame dans le bus

L'été tire sa révérence en figure de style, nul feuillage pour apaiser nos ébats

C'est souvent plus vert dans ma tête que sous le flambant de septembre

vendredi 7 septembre 2007

Il fait trop chaud et je n'ai pas envie d'écrire. Mes mains sont moites sur le clavier et je ne fais que fixer l'écran toute la journée. Cliquetique, cliquetaque. Encore et encore...

samedi 25 août 2007

Je n'ai pas de titre à donner.
C'est blanc, laissé à l'imagination.
Il faut des points.

Soudainement
La pyramide est ratée
Laissons cela dans l'informel
Puisque symétrie est difficile
Faisons une tentative (vaine)
De rattraper cet alea
Si vainement

Thumbs up (green)

J'ai l'impression que les plantes vertes sont comme moi: elles ne poussent pas le samedi.

Tout dedans, tout dehors

De celle qui ne dormait plus...

Désormais, le réveil se fait tôt
Il pleuvait des cordes et j'ai taché le drap
7h05 au cadran, dessins animés à la télé

J'ai eu envie de parler à quelqu'un
Je me suis revue, enfant, devant le téléviseur
Avec cette envie irrépressible de parler

Tout le monde dort encore
Les rues sont muettes
Et la pluie tombe

J'ai le rythme de vie d'une mamie

vendredi 24 août 2007

J'aime la pluie du mois d'août. On sent l'automne venir. C'est ma saison préférée. J'aime la pluie verte.

mardi 21 août 2007

Dans le bus, une odeur de chat qui prend à la gorge. Ça sent le pipi ce matin.

vendredi 3 août 2007

Une première fois en direct. Je ne fait qu'écouter. Le bruit du clavier et les sourdes paroles de la discussion du salon.

Je vais faire bref. J'irais dormir mais je suis hypnotisée.

Fixant l'écran

Parce que c'est une correction

J’ai revu l’Auberge Espagnole dernièrement et j’ai eu envie de vouloir encore devenir écrivain.

Chaque fois que je vois ce film, je me revois, à dix-sept ans (pleine d’arrogance et de fausse confiance en moi) gueulant à tue-tête dans les rues de New York que je serais la prochaine Michel Tremblay. S’il fallait que ces longues minutes pendant lesquelles je parle de littérature sortent de leur néant j’irais, en courant, me jeter dans le fleuve.

Pardon, la dernière phrase était particulièrement longue et touffue…je vais essayer de ne plus le refaire à l’avenir.

Bref, l’Auberge Espagnole me donne envie de devenir écrivain. Je voulais être écrivain à dix-sept ans. Je ne suis toujours qu’un écrivain du dimanche. J’ai choisi l’histoire de l’art plutôt que de continuer en littérature. Bah, un métier incertain comme la littérature doit être remplacé par quelque chose qui puisse mettre le pain sur la table, non ?

Je vous le dis, l’avenir n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt.

Si j’écrivais un roman, il serait probablement illisible : beaucoup trop de dentelle dans la syntaxe et la ponctuation, et je nommerais tous mes personnages Catherine.

Voici l’exemple d’un roman où tous les personnages se nomment Catherine :

« Catherine entra dans le salon en retirant ses beaux escarpins et cacha l’arme du crime, une clé anglaise de laquelle elle avait pris soin d’essuyer le sang, sous le divan. Catherine (passant les doigts dans sa chevelure pour vérifier l’élasticité de ses boucles) faillit surprendre Catherine dans son geste. Si Catherine avait vu Catherine faire, Catherine n’avait rien laissé paraître. Catherine et Catherine pensaient, chacune de leur côté à Catherine se faisant rôtir sous les rayons de Colombie et au chargement de denrées exotiques qu’elle allait ramener. Catherine avait vu, avant de partir, Catherine, un médecin, pour être certaine d’être immunisée contre les moustiques. Catherine avait voulu demander conseil à sa voisine Catherine mais celle-ci n’avait pas répondu à ses appels puisqu’elle gisait, l’arme du crime jetée négligemment à ses pieds. »

Il y a deux crimes…

Je tiens à mentionner qu’aucune Catherine n’a été endommagée pendant l’imagination de cette histoire. Et que toutes ces Catherine sont des personnages fictifs.

Je parlais de quoi déjà ?

Je ne sais plus

dimanche 29 juillet 2007

Je ne sais pas ce qui est pire:

Me faire croire que je vais bien ou faire croire aux autres que je vais bien?

dimanche 22 juillet 2007

12h46

Je compte les heures avant le boulot. J'ai perdu ma montre. Impossible de sortir sans montre. L'heure ne nous avertit toujours pas de son avancée. Seul le déclin de la lumière peut nous informer de son tic tac.

Il ne fait pas bon sortir, il fait trop beau. Ne jamais plus rentrer serait la seule option viable. Si seulement le café pouvait chasser les brumes cotoneuses qui enserrent ma tête!

Le ciel est bleu (cliché) dans le carré que découpe ma vue vers lui (cliché). La brise est fraîche (cliché) et les feuillent bruissent au vent (cliiiiiché). C'était plus fort que moi.

Pas question de regarder la télé: il fait trop beau.
Pas question d'aller se balader: il fait trop beau.

Le temps file: il est désormais (pourquoi dire "maintenant" quand on peut dire "désormais"??!) 13h02 et dans deux heures je devrai partir, quitter mon cocon.

Aucune excuse valable, cette fois-ci. Il faudra monter vers l'échafaud et se pendre au fil téléphonique.

5h08

Insomnie: n.f. - 1555; lat. insomnia, de somnius: sommeil. Difficulté à s'endormir ou à dormir suffisament.

Ça paraît si simple...

jeudi 19 juillet 2007

Dit, dans la voiture de PP, à propos du Parc Summit à Westmount (avec ma voix d'ours sensuel...):

"Hum, me semble que ça sent le viol de jeune fille de bonne famille"

...

mercredi 18 juillet 2007

Aphone

Je n'ai plus de voix. elle est partie prendre des vacances, comme l'ombre de Peter Pan...

J'avais mal à la gorge. Juste mal à la gorge. Rien de bien grave: un peu congestionnée, un peu enrhumée, rien de plus!!! MAIS JE N'AI PLUS DE VOIX!!!

Imaginez la situation: j'ai un nouvel emploi (très temporaire, espérons-le). Je fais des sondages. Je n'ai même pas complété ma deuxième journée que je perds la voix.

J'avais envie de partir dans de grands délires littéraires mais je me retrouve devant l'écran et l'inspiration passe. Je voudrais tellement parler. Cette mésaventure (l'allusion n'est pas volontaire) me fait réaliser à quel point j'aime parler. J'aime babiller, j'aime caqueter, j'aime disserter oralement. J'aime parler pour ne rien dire et pour tout dire.

J'aime le son de ma voix. La vie des muets (quel est le mot politiquement correct pout "muet"??) doit être étrange. Être aphone pour moi reviendrait à avoir tous les doigts de la main cassés pour un muet...CATASTROPHE.

Je ne le dirai qu'une seule fois: si je trouve celui qui m'a passé ses microbes, JE LE TUE!!!!

jeudi 12 juillet 2007

Jeudi soleil

Un départ pour la campagne dans quelques jours.

Vous devez deviner ce que je lirai...

Als Gregor Samsa eines Morgens aus unruhigen Traümen erwachte, fand er sich auf seineem Bett zu einem ungeheuren Ungeziefer verwandelt



Je ne peux pas vous le donner en français, ce serait trop facile...

mercredi 11 juillet 2007

Clopennnnnnnnhagen

Je vais essayer de faire des jeux de mots avec des noms de ville et le mot clope/cigarette...

Donc, numéro 1: Clopenhagen

La cigarette

Clope sur clope...

Une de moins, deux de moins, ça se fait facilement.

Il pleut: je ne vais pas sortir, quand même!

Quand il va neiger: pas question d'aller se geler les fesses!

Il fait trop chaud: ça donne mal au coeur.

Que des signes pour arrêter.

Je suis la seule à savoir pourquoi j'ai commencé. Et quand j'ai commencé, aussi. En cachette, bien sûr. Toujours en cachette. À s'en donner mal au coeur, à coup de paquet complet pour faire sortir je ne sais quel stress.

Des longues, des minces, des fortes, des douces...Tout essayer pour trouver sa marque, son goût.

Ne plus fumer en écrivant. Dur.

Situations qui donnent envie de fumer:

écriture
insomnie
attente
digestion

beurk

Mercredi matin (midi)

Il fait chaud et gris sale.

De la moiteur plein les mains, les pieds poussiéreux.

Une conversation en portugais défaillante.

Le divan me colle aux fesses et l'ordinateur me moite.

Ahahahahahahahha, c'est vraiment n'importe quoi.

Je perds mes cheveux.

mercredi 4 juillet 2007

MJ with no (more) hair

Ça punchait plus dans ma tête.

Je suis passée au trimmer. Au ciseau. À la tondeuse (pas littéralement, mais presque).

Tout le monde a son petit Dr. Jekyll et Mr. Hyde, non? J'affiche maintenant deux personnalités, une pour chaque côté de la tête.

Je faisais pousser mes cheveux depuis un an. UN AN! Mes cheveux touchaient à mes épaules. Ce n'était pas arrivé depuis AU MOINS 5 ou 6 ans...

Il y a eu la phase de la tête rasée (répétée environ tous les deux ans, au grand dam de mon père), il y a eu la (mini) phase rasta (deux fois), il y a eu les cheveux bleus, roses, mauves (au grand dam de ma mère), il y a eu les quelques années où je découpais mon linge et où j'en profitais, ayant les ciseaux à proximité, pour me couper les cheveux et il y a eu toutes les fois où je me suis assise dans la chaise de torture capillaire en disant: "Amuses-toi, j'ai rien que ça à faire"...

Mais revenons-en aux personnalités que ma tête expose maintenant. Je pense beaucoup mais je n'en dis pas tant que ça. Je ne suis pas une grande gueule (vous allez comprendre où je veux en venir avec toutes les confessions larmoyantes!), je ne parle pas plus fort que tout le monde. Sauf que j'ai maintenant l'air d'une punkette révolutionnaire...

il va falloir que j'y revienne, mon cd saute...

lundi 2 juillet 2007

Autopsie d'une crise de panique

Il n'y a pas de mains moites. Il n'y a pas de sueurs froides.

C'est comme si quelqu'un prenait votre coeur entre ses doigts et serrait lentement, très lentement. Le coeur bat plus vite, tout semble se ralentir et s'étirer. Quelqu'un serre votre coeur mais il prend de l'expansion, écrase vos poumons. Vous cherchez l'air, vous haletez.

Vous ne savez jamais pourquoi.

Vous rentrez à la maison et il n'y a personne, panique.
Vous prenez du soleil dans le parc, panique.
Vous soupez avec des amis, panique.
Vous avez des entretiens pour un boulot, panique.

En y réfléchissant froidement, c'est idiot. On réalise même l'absurde de la situation dans le feu de l'action.

Il est fou de constater à quel point on semble calme pour l'entourage. Surtout quand la crise se fait dans la solitude de l'anonymat.

Je suis en pleine crise de panique et j'ai un poids sur la poitrine. Je ne souris pas, c'est vrai, mais on pourrait penser que rien ne se passe. Il faut attendre que ça passe.

Je suis seule, devant cet écran, dans le blanc cru de mon appartement.

Panique, anxiété, angoisse. Tous des synonymes.

Les signes précurseurs étaient visibles: trop de sommeil, plus d'ongles, compulsivité alimentaire, humeur changeante. On ne voit les signes qu'après, c'est beaucoup plus facile ainsi.

Il faut attendre que ça passe, trouver quelque chose pour s'occuper l'esprit, pour s'occuper les mains.

Boire de la tisane, prendre une douche, regarder la télé. Il faut arrêter de penser pour arrêter la crise. C'est impossible.

samedi 23 juin 2007

Ruelles et corniches

Des étalages de verdure.
Des blancheurs de galerie.
Du fer forgé et des palissades.

Il faut toujours regarder la nuit.
De la verdure noire et bleue.
On se demande pourquoi ne pas venir plus souvent.

Tous les chemins sont possibles vers le sud.
Tous les chemins sont possibles vers le nord.

Ils se zigzaguent dans tous les coins.
Plus longs, dégrisants.
Vivifiants.

vendredi 15 juin 2007

Toujours pas envie d'aller dormir...

C'est chronique...

J'ai fumé, mangé et bu. Ça bouillonne dans ma tête. Les idées se bousculent et je n'arrive pas à les ordonner. Les touches de mon clavier sont toutes effacées, je suis sur le pilote automatique.

Je pourrais vous parler de notre flat et de notre nuit à Drummond, au motel Blanchet. Je pourrais aussi vous parler de notre cuite de 12 heures samedi. Mais je ne sais absolument pas par où commencer. Ça tombe bien , j'ai toute la nuit. Demain j'irai m'étendre dans l'herbe, faire le plein de vitamine D. Je suis oisive et j'en profite. Je me repose. Il m'a fallu un mois pour commencer à me reposer. Une petite nature sommeille en moi.

Il y a un bruit de climatiseur qui ronronne dans la cour. Le bruit des touches qui cliquent, claquent. Quelques murmures automobiles ont des échos. L'ordinateur se ventile et se confond dans le bourdonnement du dehors. Il fait nuit partout sauf dans le blanc de ma chambre. Il ne fait bruit que dans ma tête.

J'ai défait mes cheveux.

quatre bonnes choses de faites

CV? check.

email à Sophie? check.

lettre de démission? check.

bronzage? check.

lundi 11 juin 2007

Faire son cv...

Ça me donne la nausée...

Récapitulons.

Diplôme d'études collégiales au chic CEGEP de Maisonneuse en littérature.

Diplôme d'études universitaires à la chic université de Montréal en histoire de l'art.

Quelques heures de bénévolat, quelques expériences dans des camps de jour, des jobs de caissières, des jobs dans des cafés et restos et...une seule expérience professionnelle qui me fait faire des cauchemars et qui est la cause de mon brun-out!!!

COMMENT ON FAIT ÇA UN CV!!!???? %?&?&*?*(&*(*?%?&&%?$%$?%$? GRRRRRRR...

mercredi 6 juin 2007

Le complexe de la bibliothèque

Événement fort important dans ma vie pas très remplie ces jours-ci...

Il faudrait bien que je sorte de temps en temps, sinon je vais encore retomber dans la spirale infernale de compter les jours où je ne sors pas et franchement, c'est déprimant pour moi et plate à lire pour vous...

Mais là n'est pas la question.

J'AI FINI DE REMPLIR MA BILBIOTHÈQUE!!! Et il faut que j'en achète une deuxième parce que, franchement, il reste pas assez de place. C'est long et chiant sortir tous ses livres mais ô combien satisfaisant...

Il a fallu que je repense tout mon système de classement parce que l'ancienne méthode était chiante et un peu trop obsessive-compulsive: il fallait classer les bouquins par maison d'édition, puis par ordre alphabétique d'auteur. Mais si certains auteurs se répétaient dans deux (ou trois, ou quatre...) maisons d'édition, il fallait regrouper les auteurs dans une autre catégorie en ordre alphabétique de titre. Ça faisait un bel effet ordonné et comme je maîtrisais à merveille mon petit tri schizophrène, je pouvais trouver n'importe quoi, de n'importe qui et ce, à tout moment...

Cette fois, par contre, je suis allée au plus simple (et plus sensé aux yeux de certains): ordre alphabétique par auteur...en mettant en ordre de titre quand l'auteur se répète, naturellement. Sauf qu'il manque un peu d'ordre...tous les livres sont de taille différente et je ne sais pas encore si ce sera agréable pour mes petits yeux!

Il n'y a que Mary Higgins Clarke qui traîne nonchalemment (saupoudré d'une petite dose de plaisir coupable...) au bout d'une tablette: je DOIS le rendre à ma mère. Hum, hum, ce bouquin rentre dans la catégorie "lecture de chalet"...

Mais ce que j'aime le plus, ce sont mes gros livres d'art...Ils sont beaux...ils sont colorés et on y trouve toujours quelque chose pour remonter le moral ou pour divertir les yeux quand on ne veut pas réfléchir. Ceux là ne sont pas vraiment classés en ordre. Ils sont classés par ceux que je préfère!!! Héhéhéhé.

Je voulais être écrivain mais j'ai aussi, pendant un temps (c'est même écrit dans mon album de finissante), caressé le rêve de faire une maîtrise en bibliothéconomie, oui! oui!!! Ouch.

Les historiens de l'art sont fous. J'en suis une, je peux vous le garantir.

la vie est un concours d'incertitude dans le choix d'un métier (mettons)

J’ai revu l’Auberge Espagnole dernièrement et j’ai eu envie de vouloir encore devenir écrivain. Même si ça ne risque pas (ou plus d’arriver…).

Chaque fois que je vois ce film, je me revois, à dix-sept ans (pleine d’arrogance et de fausse confiance en moi), gueulant à tue-tête dans les rues de New York que je serais la prochaine Michel Tremblay et blablablaaaaaaa. Tout ça devant une caméra qui tentait de réaliser un documentaire sur les adolescents (je crois…). S’il fallait que ces longues minutes pendant lesquelles je parle de littérature sortent de leur néant ou que ces encore plus longues minutes pendant lesquelles je me pâmais sur le lieutenant Dan (l’estropié méchant au cœur tendre quand même dans Forrest Gump…) en racontant à quel point il était cool et beau et courageux etc…(Si j’avais su qu’il jouerait dans CSI : New York, j’aurais peut-être été moins fan…)...s'il fallait que ces images ressurgissent, j’irais, en courant, me jeter dans le fleuve en jaquette et en pantoufles de panda, c’est promis.

Pardon, la dernière phrase était particulièrement longue et touffue…je vais essayer de ne plus le refaire à l’avenir.

Mein Gott !

Bref, l’Auberge Espagnole me donne envie de devenir écrivain. Je voulais être écrivain à dix-sept ans. Je ne suis toujours qu’un écrivain du dimanche. J’ai choisi l’histoire de l’art plutôt que de continuer en littérature. Bah, un métier incertain comme la littérature doit être remplacé par quelque chose qui puisse mettre le pain sur la table, non ? Héhéhéhé.

Je vous le dis, l’avenir n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt mais bien à ceux qui étudient la littérature, la création littéraire, la sexologie ou l’histoire de l’art. Ces métiers offrent des assises solides dans un monde compétitif et vorace comme le nôtre.

Si j’écrivais un roman, il serait probablement illisible : je fais beaucoup trop de dentelle dans la syntaxe et la ponctuation (c’est dépassé les prouesses formelles, non ?), et je ne pourrais pas nommer mes personnages autrement que Catherine, ce qui pourrait porter à confusion…

Voici l’exemple d’un roman où tous les personnages se nomment Catherine :

« Catherine entra dans le salon en retirant ses chaussures (des 11) et cacha l’arme du crime, une clé anglaise de laquelle elle avait pris soin d’essuyer le sang, sous le divan. Catherine (passant les doigts dans sa chevelure pour vérifier l’élasticité de ses boucles) faillit surprendre Catherine dans son geste. Si Catherine avait vu Catherine faire, Catherine n’avait rien laissé paraître. Catherine et Catherine pensaient, chacune de leur côté, à Catherine (se faisant rôtir sous les rayons de Colombie) et au chargement de denrées exotiques qu’elle allait ramener. Catherine (en voyage) avait vu, avant de partir, Catherine (un médecin) pour être certaine d’être immunisée contre les moustiques. Catherine (médecin) avait voulu demander conseil à sa voisine Catherine mais celle-ci n’avait pas répondu à ses appels (tuée par l’arme du crime cachée sous le divan). Morale de cette histoire : Catherine a été tuée par Catherine parce qu’il y a trop de Catherine dans ce monde ???? »

Je tiens à mentionner qu’aucune Catherine n’a été endommagée pendant l’imagination de cette histoire. Et que toutes ces Catherine sont des personnages FICTIFS (euh, hum, presque…).

Je parlais de quoi déjà ? Vous savez, avant le délire ??

Je ne sais plus…

dimanche 3 juin 2007

Conduisez prudemment

Les pubs de vitesse au volant m'ont fait peur. Je marche à côté de mon vélo quand j'ai trop bu. Vous pouvez maintenant m'acoller l'étiquette "Adulte responsable"?

OOOOOh, j'ai la tête comme du coton, ma cervelle se heurte aux parois de mon crâne et flotte dans quelque chose qui me fait penser au formol.

Eurk.

Récapitulons.

Petit après-midi à faire du ménage avec Véro et Motard. Les livres sont placés et pas mal de vaiselle a été lavée et rangée. Pause crème glacée au soleil. Jusque là, tout allait bien...

Nous sommes remontées vers la Petite-Patrie à pied pour un souper entre amis chez Kitty (lire Catherine PP). Jusque là, je le redis, tout allait bien...

Première bouteille de vin, on rigole, on placote et on papotte en popotant.

Deuxième bouteille de vin, on mange et on dit des conneries en commentant un calendrier d'étudiants en architecture qui se sont montrés les fesses pour une levée de fonds.

Troisième bouteille de vin, on la boit, sans trop se poser de questions.

La quatrième bouteille passe dans le drain avec le fromage.

Pour bien faire, on se met à la bière.

Je ne sais plus vraiment de quoi on a parlé mais c'était bien.

Quand des paroles confuses et molles ont remplacé mon discours habituellement constructif et intelligible (I wish!), j'ai décidé qu'il était temps d'aller au lit.

Malheureusement pour moi, le destin en avait décidé autrement pour le reste de ma soirée. Mon cellulaire a composé, sans que je lui demande, le numéro d'un ami qui pendait sa crémaillère...

Je suis "allée faire un tour", question de vraiment me démolir totalement en buvant trop et en fumant juste avant de décider qu'il fallait peut-être rentrer!

Sur ces sages paroles: "Plus jamais d'alcool", je vais aller voir si mon foie fonctionne encore.

mardi 29 mai 2007

4h44

Sous le vrombissement d'une machine à penser, je ne dors pas. Parce que les trente jours deviennent quinze. J'en perds le sommeil vaguement retrouvé.

Ces deuz dernières lignes me donnent un vertige médiocre. Ouh là là, quel tragique!

S'il y a des fautes, il faudra les pardonner. Je ne vois plus très clair.

Tic tac, il est 4h44. Faisons un voeu, question de se changer les idées. Entre deux bouffées de cigarette, le voeu m'échappe.

Il y avait longtemps que je n'avais pas dormi. Beuh, trop d'imparfait et de plus-que-parfait. Ça me mélange tous ces temps de verbes. J'essaie de corriger au fur et à mesure mais j'ai perdu la main.

Il faudrait du thé mais il est dans une boîte. Les placards sont vides. Seuls quelques verres me narguent dans leur vibrante indifférence.

Les assiettes sont propres, les couverts sont rangés et je n'ai plus de balai. Il est parti vers un nouveau chez nous. Je déteste cet entre-deux.

C'est déprimant une déprimée à quatre heures du mat, non??

Le jour se lève tranquillement et je n'aime toujours pas l'aube. L'aube n'est que le soleil en rhéostat. Quelqu'un joue avec la roulette et il devient de plus en plus fort. Dans deux heures, je ferai du café, si j'arrive à en trouver.

J'irai voir le docteur de la dernière fois, en espérant ne pas recevoir de coup de massue sur la tête.

Je n'aime pas les docteurs, surtout pas les docteurs de cliniques sans rendez-vous. Il sera là, à m'attendre avec toutes ces questions auxquelles je n'ai toujours pas trouvé réponse.

Suis-je suicidaire? Non.
Suis-je instable émotionnellement? Peut-être.
Suis-je encore fatiguée? Je ne sais pas.

Yiark. J'ai la nausée juste à penser à ces enfants braillards dans la salle d'attente, à ces tousseurs sans vergogne, à ces secrétaires médicales mielleusement aimables et débordées et à ce téléviseur mis en sourdine qui nous montre les images morbides du quotidien de la femme au foyer moderne. Quelle ironie.

J'irais bien marcher sans but dans les rues du quartier mais je n'ai pas de but et marcher pour rien me cause un certain inconfort.

Je vais attendre encore et jouer à celle qui s'est levée très tôt pour ne pas inquiéter les autres dormeurs. Pour ne pas brusquer ceux qui ont fermé les yeux quelques heures.

Je serai habillée comme hier mais personne ne m'a vue. Enfin, je ne reverrai pas ceux qui m'ont vue. Évidement, l'absence de sommeil, le cheveu gras et l'oeil hagard attirent toujours sur notre route une quelconque connaissance qui ne manquera pas de souligner notre mauvaise mine...

C'est épatant, ce sont les premiers points de suspension! Point d'exclamation pour souligner l'exploit.

J'aimerais tuer les deux heures à venir pour être enfin fixée. Vous avez une réponse pour moi? Vous connaissez le moyen de tuer deux heures sans faire couler de sang?

Là-haut, les premiers pas s'agitent, les robinets crachotent et un enfant pleure. Peut-être que les enfants ont eux aussi un rhéostat à soleil, qui sait? Les premiers dormeurs partiront bientôt en claquant les portes pour manifester leur mécontentement.

Il n'y a même plus de café. Un juron étouffé vient de me le confirmer. Triste écho dans la cuisine que celui du caféinomane qui ne pourra pas ouvrir l'oeil.

jeudi 17 mai 2007

Troisième jour de captivité

Bon, ok, je ne suis pas captive ni otage.

Simplement, je ne suis pas sortie hier, à peine avant hier. Je vais prendre une marche cet après-midi, sous la pluie, avec des boîtes. Je vais aller faire des boîtes et du ménage.

Déprime totale, fatigue chronique, j'me tape sur les nerfs, c'est pas croyable!

J'ai passé la journée d'hier devant mon oridnateur. Lire des potins, aller voir mes courriels, googler des choses étranges et sans intérêt et manger, manger, manger.

Je suis partie de la maison sans chaussettes. J'ai peur d'avoir froid aux pieds.

Le chat est fasciné par mon clavier. Le chat se prépare à sauter sur mon clavier kjrghibndrgfdffffdddd. Le chat a sauté sur mon clavier.

Sale chat, je t'aime bien.

J'irais me recoucher si la petite voix dans ma tête ne crait pas: "Noooooooon, noooooon, va dehors! Prend un grand bol d'air froiiiiid, bouge-toi les fesses, bordel de merde!!!!"

Saleté de conscience.

Le chat a ses yeux fous, du genre: je vais te mordre et tu ne le verras jamais venir, je vais te bouffer les mains comme j'ai bouffé ce pigeon hier.

Merde, il a choisi mes pieds. Petit salaud.

Arg.

mercredi 16 mai 2007

Un email à Catherine PP

ll était une fois...

J'ai rien à dire mais disons que c'est juste pour te polluer encore
un tout petit peu. Je me suis lavé les cheveux avec du shampoing aux
amandes et au miel et j'ai l'impression que si je vais me promener
en forêt et que je rencontre un ours, je vais me faire bouffer la
tête.

Si je rencontre quelqu'un de pas très réveillé, il est possible
qu'on me verse du lait sur la tête en essayant de se convaincre que
mes cheveux filasses sont aussi savoureux que de rondelettes
cherrios.

Si jamais c'est des abeilles que je rencontre, elle vont me
massacrer la face parce que j'ai volé toute la bouffe de leurs
bébés.

lalalalalalalala

Toute cette force de déploiement intellectuel pour me faire traiter de maudite droguée!!!
Un écran, une souris et un clavier. Premier abord de l'environnement immédiat. Un litre d'eau, un fond de café et un cendrier qui déborde. Les clopes ne sont pas loin et le briquet dort sur le paquet. Briquet vert sur carton rouge. Des piles de cd gravés et de musique piratée. Une ampoule au mur se réflète dans l'écran. Une jupe masque un porte document et des boîtes de son s'empilent dangereusement en laissant crier de la musique. Un bol de grès vide et une fourchette prouvent que j'ai trop mangé. Un film joue tout seul dans le salon et parasite la musique. Derrière la fenêtre, un mur de brique, derrière le mur de brique, un restaurant. Le tout caché par un rideau violet. Je sais que sous la fenêtre il y a un pigeon mort. Le chat avait des plumes dans la moustache en rentrant tout à l'heure, l'air satisfait et repu d'un chasseur chanceux. Mes pieds sont sous le bureau mais je sais que j'ai coupé mes ongles hier. Sur le lit, pas de drap mais une pile de vêtements sales et une peluche qui étouffe sous ce tas. Elle s'appelle Maurice Richard depuis ce matin. Les murs sont blancs. Je ne suis donc pas chez moi.

Burn out 101

1) écouter de la musique déprimante
2) dormir
3) lire des blogues
4) fumer clope sur clope
5) ne pas faire ses boîtes quand on déménage dans deux semaines
6) manger ses émotions
7) maudire sa job
8) faire des listes de choses à faire
9) ne pas respecter ces listes
10) faire des crises d'anxiété en pensant à la job

vendredi 4 mai 2007

On ne veut pas entendre dans la même phrase...

Le nom de son boss et scrotum dans une même phrase.

Entendu le 3 mai 2007, dit par le plombier expliquant à mes patrons les choix qu'ils avaient en matière de forme de bol de toilette...

Beuuuurk.

lundi 30 avril 2007

L'APPART

Il est trouvé, l'appart.
Il est grand, l'appart.
Il est rénové, l'appart.

OUIIIIIII

5 et demi, coquet, en plein coeur du plateau ( pardon, Petite-Patrie...Je te garde dans mon coeur!).

Ouf, mon bail est cédé! Mon grand frère reprend le flambeau. Ah, une salle de bain rénovée, prpore, avec fenêtre! Avec rangement!!!!

Comment on fait pour rentrer à la maison, à trois heures du matin, complètement saoûle? Eh bien, ON MARCHE!!!!! Yesss

Top chrono, j'ai trois semaines pour faire mes boîtes, trouver un camion, trouver des bras, acheter un réfrigérateur et EMMÉNAGER!!!!!

YIPEEEEEE

dimanche 22 avril 2007

Wanted: appartement

La saison de la chasse à l’appartement est officiellement ouverte. Ne vous mettez pas dans mon chemin, je vous donnerai des coups de journal du samedi et ça va saigner. Toutes les ressources sont bonnes : les journaux du métro, la Presse, le Devoir, le Journal de Mourial, les sites internet, les longues balades épuisantes dans les rues de la Petite-Patrie…Le hic : on voudrait vivre dans les beaux apparts qui ne sont pas à louer. Je ne suis pas encore rendue à faire de l’intimidation de vieille madame mais je sens que ça approche!

Il y a les apparts qu’on ne visite même pas parce qu’on sent l’arnaque, il y a ceux qui sont trop beaux et qui ont des listes d’attente interminables et il y a ceux qu’on visite en espérant trouver la perle rare et dont on ressort avec des frissons dans le dos. C’est parfois la faute au proprio, parfois la faute de l’appart tout court. Le propriétaire n’est pas toujours un petit animal sympathique et et faut fuir les annonces où on annonce (gnu!) qu’un demi sous-sol est très éclairé par la lumière solaire (sic)…

Vous saviez qu’il est illégal de demander le numéro d’assurance sociale d’un locataire potentiel, ou de lui demander ses coordonnées bancaires? Pourtant, j’ai joué le jeu, JE VEUX UN APPART!! Il y eu M. Pilon qui nous a clairement fait savoir que si on prenait son logement, il n’était pas question d’avoir des gars qui dormiraient là quatre soirs par semaine! Woh! La Gestapo! Dites vous êtes satisfait de votre vie M. Pilon? Vous espionnez vos voisins entre deux réparation de céramique de salle de bain? Puis il y a eu Tina, la «Power lesbienne» (pardon!), bronzée, sportive, intimidante, «propriétaire occupante» et sa blonde…le genre trop amie avec la locataire qui quittait le logement du deuxième pour aller…au troisième!!! J’ai eu des palpitations quand je l’ai rencontrée. Ya des gens trop motivés dans la vie!

Mais, MAIS!!!, la cerise sur le sundae : A-LE-XAN-DRE. Visite mercredi soir, 6 et demi, coin de la Roche et Rosemont. Véro et moi déambulons nonchalament (sti, comment ça s’écrit déjà???? Le dico est trop loin.) dans les environs en attendant le maître des clefs. Une voiture sport rouge nous dépasse à toute allure et fait un parallèle de la mooort (je suis en train d’étudier pour avoir mon permis de conduire avant 25 ans!). Je relève le fait et le souligne à Véro. Nous arrivons à la porte. Un jeune Yo, culottes aux genoux, calotte à l’envers et, natürlisch, manteau qui pourrait loger toute une famille de Somaliens, sort de la voiture et se dirige vers nous. Fuck, c’est ÇA, le proprio?? Quel dommage, il avait une belle voix au téléphone…

Moins 5 points. Le balcon est défoncé, la rampe à moitié arrachée et les voisines du dessus, se faisant bronzer en bermudas et en camisole ont l’air de s’appeler Cindy et Manon (je tiens à m’excuser personnellement auprès de toutes les Manon et Cindy de ce monde mais vous avez quand même des prénoms un peu, hum, disons…pas trop, euh, sexy!). Alexandre, appelons-le Ti-Yo, frappe à la porte en nous disant : pas besoin d’enlever vos chaussures et, en passant, ça se peut que vous ne puissiez pas tout visiter parce que l’un des colocs actuel travaille de nuit. Euh, encore un autre 5 points de flushés? Personne ne vient répondre et il ouvre : la porte n’est pas verrouillée. Dites, est-ce qu’elle se verrouille, la porte??

Une drôle d’odeur flotte dans l’air. Ça sent le chat, la sent la bouffe à chat, ça sent la vieille litière pas changée depuis longtemps et ça sent le tabac froid et le pot. Ça sent l’appart de gars à 10 kilomètres à la ronde…Ti-Yo devance tout commentaire en nous disant d’emblée que le plâtre va être refait, que tout va être repeint en blanc, que les planchers vont être sablés, les portes réparées, alouette! Tout ça d’ici juillet, mon homme? Bon, on joue le jeu mais ça pue et ça tombe en ruine. Nous aurions accès à la cour de garnotte, à la cave (pas éclairée) qui a les entrées laveuse/sécheuse et au locker, pas plus engageant que la cave! D’ailleurs, la cave à un très fort potentiel pour nos amis tueurs en série psychopathes qui aiment enfermer les gens pour les torturer à la seule lueur d’un ampoule blafarde et vacillante.

La gigantesque poubelle qui trônait et débordait au milieu de la cuisine étendait ses immondices jusque sur le plancher et les portes d’armoires arrachées montraient des patates et des oignons germés qui ne demandaient qu’à partir à courir!! Un pouce de crasse tapissait le fond de la baignoire et…ET les prises électriques de la salle de bain étaient à nu. DES PRISES ÉLECTRIQUES À NU DANS UNE SALLE DE BAIN!

Je ne pouvais plus me retenir, j’avais envie de pleurer ou de rire, les deux en même temps…Même Ti-Yo n’avait pas l’air convaincu de ses talents de vendeur. Il n’a pas osé me contredire quand je lui ai affirmé, haut et fort à la fin de la visite que son appart était :

1- Très crade
2- Très cher
3- Un trou à rat (et dieu sait que j’ai déjà donné dans ce domaine!)

Man, 975 $ par mois pour une dompe! Je pensais avoir déjà vu des apparts dégueux mais, en sortant, Véro et moi avions littéralement mal au cœur tellement l’air était vicié!!!

Yiark

Morale de cette histoire : deux jeunes diplômées responsables et propres de leurs personnes cherchent BEL appart PROPRE!

Mon petit trois et demi m’apparaît maintenant comme un palace, même la salle de bain sans lavabo est luxueuse!

lundi 2 avril 2007

Dans un autre ordre d’idée, mais impliquant toujours ces chères corde à linge…

Petite promenade dans la ruelle, au soleil. Le vent gonfle les vêtements qui sèchent. Blablabla, c’est cute.

Une idée machiavélique me vient soudain. À voir tous ces vêtements si proches, si beaux, qui sentent si bon, accrochés innocemment et flotter au vent, je me dis qu’il serait bien facile d’en prendre quelques uns. Je deviendrais ainsi la Robine des Cordes. À un détail près : je choisirais les vêtements avec soin et je n’irais certainement pas les redistribuer!

Je pourrais dresser Miguel (i.e. mon chat) à aller chercher les vêtements quand les vaillants ménagers et ménagères ont le dos tourné. Il faut bien que cette boule de poils qui mord et qui fait étouffer mes amis serve à quelque chose, non? Il faudrait lui trouver un petit costume en lycra, des cordes et des poulies et l’équiper d’un transistor qui jouera l’air de Mission : impossible…!
Ma première corde à linge.

Dimanche après-midi, premier avril, c’est pas des farces. Il fait chaud et il vente. Occasion parfaite pour inaugurer la corde à linge qui relie mon balcon au poteau électrique. C’est ma première corde à linge personnelle!! Il y a la corde à linge de ma mère mais je n’ai pas le droit d’y toucher : selon elle, je ne place pas les vêtements correctement. Pffft.

J’ai mis ma laveuse dinosaure en action dimanche après-midi. Elle a du voir le jour quelques années avant moi et trône lamentablement dans ma cuisine. Elle a un microprocesseur, ce n’est pas peu dire! Il n’y a pas d’option eau chaude, elle lave plus ou moins bien (les traces de déo ne disparaissent pas…) et fait un boucan d’enfer. Les portes d’armoire en tremblent!

Tout y est passé : les bobettes, les soutien-gorges, les linges à vaisselle, les draps, les chandails, les jupes et les draaaaps. En tout et pour tout, trois brassées. Ouf.

Il faut franchir la barrière psychologique de la pudeur pour étendre ses petites culottes sur la corde, au vu et au su de toute la ruelle. Mes voisins savent maintenant que mes bobettes sont noires, noires, blanches avec des petits pois noirs, roses, rouges, en dentelle, en coton et que mes soutien-gorges sont principalement mauve et que je possède des chaussettes de toutes les couleurs de l’arc en ciel…Si on n’appelle pas ça se mettre à nu!

Attention, c’est la seule de dose de couleur que la corde a enduré…quand je suis arrivée aux vêtements, le deuil a affiché ses couleurs. Quand on pense corde à linge+printemps, on imagine toujours des tonnes de couleurs flottant au vent, joyeusement, etc. Ma corde à linge est sérieuse, voire sinistre! Crouic, crouic : on roule la corde, on met une pince sur le coin du t-shirt noir, crouic, crouic, une pince sur l’autre coin et on pousse. On met une pince sur le coin du t-shirt noir, on pousse et on met l’autre pince sur l’autre coin. Soupir : on pousse, crouic, crouic et on met une pince…sur le coin de la jupe noire et ainsi de suite. Une fois la corde pleine, on regarde le travail accompli et on désespère un peu : douze morceaux accrochés, tous noirs!

On prend le téléphone pour appeler Pépé et lui dire : «Kittyyyyyyyy, toute ma corde à linge est noire, c’est déprimant!
- M’appelles-tu juste pour me dire que t’as trop de linge noir???!
- Ben…oui.
- Ah ben…C’est l’fun Mona mais en ce moment, je perd tellement de temps à t’écouter te plaindre que mon appart est encore plus sale que tantôt!
- Bon, je te rappellerai quand il faudra qu’on aille courir après mes bobettes dans la cour!
- Noooooooooooon!!!»

Schlack ! J’aimais follement cette émission mais cette fois, c’est le bruit de Pépé qui a raccroché!

Beaucoup de poussière plus tard...

Quelques mois plus tard…Je n’ai toujours pas Internet, j’ai un chat, encore un appartement à moi toute seule et plein de vaisselle dans l’évier. Certains font le ménage parce qu’il y a en a trop, moi je viens balayer toute la poussière accumulée depuis deux mois.

Donc, je bosse comme une folle et je ne me vois pas trop aller rafraîchir mon blog au bureau, entre une tournée de café et les réponses au téléphone.

Petit update…Ma vie ressemble de plus en plus à The Devil wears Prada (les fringues en moins!).

Horaire de la journée :

1) Faire le café. Numéro 1 le prend noir et Numéro 2 prend beaucoup de lait. Numéro 3, beaucoup, beaucoup de sucre et Numéro 4 préfère le thé.
2) Prendre les messages sur les boîtes vocales.
3) M’assurer que le garagiste pourra aller reconduire Numéro 1 quand la voiture sera au garage.
4) Appeler la compagnie de système d’alarme pour lui dire que quelque chose cloche chez Numéro 1.
5) Promener le chien chaque fois qu’il couine à la porte (vous avez bien lu, il y a un chien dans nos bureaux…)
6) Commander la bouffe pour tout le monde, mais pas pour moi parce qu’on ne peut pas manger avec tout le monde…il faut répondre au téléphone!
7) Prendre les confirmations par téléphone pour la soirée qu’une amie de Numéro 1 organise dans nos bureaux – appeler les gens qui n’ont toujours pas donné signe de vie.
8) Traduire des courriels et y répondre en signant à la place de Numéro 1.
9) Me faire demander d’écrire des courriels aux clients dont personne ne veut se charger même si on me répète constamment que ce n’est pas à moi de le faire.

Malheureusement, c’est beaucoup moins glamour que dans les films…

Parfois je me demande quel sorte de boulot j’aurais si je n’avais pas fini mon baccalauréat…Sûrement pas un boulot où je me ferais dire que pour travailler, il faut être presque aussi chic qu’à un mariage et que, «franchement, ta veste de laine est beaucoup trop criarde»!

J’ai presque eu envie de répondre ainsi : « Numéro 2, si vous me payiez mieux, je pourrais peut-être aller magasiner chez Holt Renfrew…!».

Mais comme je suis de nature douce et que je cherche à éviter tout conflit, j’ai répondu quelque chose comme : «Euh, oui, oui, bien entendu je comprends, c’est normal, nous voulons séduire la clientèle, il faut respecter leurs standards et leurs attentes, slurrrp, slurrrrp, sluuuuurp». Je ne suis qu’une carpette téteuse.

En attendant de retourner bosser, je vais aller déposer mon chèque de retour d’impôt.

lundi 15 janvier 2007

Je n'ai pas internet!!!! Beuuuuuuuh...

vendredi 5 janvier 2007

Prise trois

Le passage du train se répète. Mais cette fois, il y avait un petit quelque chose de Jack l'éventreur dans ce fracas de métal. Du brouillard. Du brouillard qui nappait les clôtures et les pelouses. Du brouillard qui enlaçait mes chevilles frileuses. Du brouillard qui masquait la vue. Des sons étouffés et mes talons qui claquaient sur le pavé humide.

On s'engouffre dans le métro en se demandant où peut bien être janvier...

jeudi 4 janvier 2007

c'est nul

C'est nul de tricoter quand il n'y a pas de neige et que l'absence de froid fait pousser les tulipes

mercredi 3 janvier 2007

La magie du train qui passe et du temps qui se fige, c'est fini. Ça fait deux jours que je sors du boulot à la même heure et que le train passe, que les horloges sonnent. Ça perd de son charme avec l'usure. Faut s'y faire.

J'ai trop bu hier soir et trop abusé de substances nouvelles. J'allais travailler ce matin et dans la douche, j'ai eu des cheveux qui roulaient entre les cuisses. Je trouve ça vraiment dégoûtant. J'ai dormi sans dormir, cernes en prime. J'ai rêvé que je vivais dans un monde de géants. Il fallait que je saute chaque fois que je voulais atteindre quelque chose. Allez savoir, c'est peut-être ma taille qui me complexe? Nooooon.

J'ai passé la nuit sur des springs: à essayer de monter sur le lit, à essayer de m'asseoir sur la chaise, à essayer d'atteindre le bol de toilette. Épuisée et surexcitée à la fois. Mon Amour a la rétine sensible et n'aime pas avoir le plafonnier qui brille de tous ses feux quand il essaie de dormir. Résultat? Je lis à la lumière chaleureuse d'une lampe de poche...Il ne me manque que la tente. Je me suis finalement endormie, couchée sur le dos, les bras croisés sur mon ventre, comme une vampirella, et la lampe de poche m'éclairant le visage. Je trouvais sa lumière «intéressante»...15 minutes plus tard, le réveil-matin a sonné et il a fallu me rendre à l'évidence: je suis poquée, encore un peu pétée et j'ai mon corps qui s'est relativement reposé mais mon esprit a bouillonné toute la nuit.

Comment je suis rentrée à la maison hier soir est un peu flou, comment je me suis rendue au boulot ce matin l'est tout autant. Mais c'était pour une bonne cause: boire du champagne (excellent) pour célébrer l'anniversaire de Jen et son retour. J'essaie de reproduire mon état d'esprit fébrile d'hier et de ce matin et j'en suis incapable.

De toute façon, j'ai réussi à faire un alexandrin du premier coup, comme une grande. Ça se peut que ça ne sonne pas aussi bien que ça sonnait hier dans ma tête. Mais ça reste un putain d'alexandrin fait du premier coup. Mise en situation: je regardais dans le vide par la fenêtre du métro quand j'ai vu mes yeux, comme deux billes luisantes, dans lesquels filaient les lumières du tunnel. Ouf. Donc, ce n'est certainement pas de la poésie obscure. C'est très terre-à-terre.

Fatiguée, regarde dans le vide, se voit et se trouve moche mais aime bien la petite lueur mouvante qui vient des bas-fonds montréalais (c'est pas ça le vers magique!).

Donc voici:

Dans les yeux ronds de mon reflet les lumières filent.

Je vais maintenant vous montrer POURQUOI et COMMENT on détecte un alexandrin!!! Mouahahahahahah!!! Je suis chiiiiante, oui!

Dans/les/yeux/ronds/de/mon/re/flet/les/lu/miè/res/filent.

C'est l'fun, hein? Le «filent» ne se prononce pas en deux mots parce qu'il n'y a rien qui le suit et que le -ent est muet de toute façon (je viens de sauver ma peau!).

Je suis mon ami très heureux de te revoir...Mouahahahah ok, il faut que j'arrête.

Je suis un peu étourdie après toute cette effervescence!

lundi 1 janvier 2007

BONNE ANNÉE

Ben, c'est pas mal ça...