lundi 30 avril 2007

L'APPART

Il est trouvé, l'appart.
Il est grand, l'appart.
Il est rénové, l'appart.

OUIIIIIII

5 et demi, coquet, en plein coeur du plateau ( pardon, Petite-Patrie...Je te garde dans mon coeur!).

Ouf, mon bail est cédé! Mon grand frère reprend le flambeau. Ah, une salle de bain rénovée, prpore, avec fenêtre! Avec rangement!!!!

Comment on fait pour rentrer à la maison, à trois heures du matin, complètement saoûle? Eh bien, ON MARCHE!!!!! Yesss

Top chrono, j'ai trois semaines pour faire mes boîtes, trouver un camion, trouver des bras, acheter un réfrigérateur et EMMÉNAGER!!!!!

YIPEEEEEE

dimanche 22 avril 2007

Wanted: appartement

La saison de la chasse à l’appartement est officiellement ouverte. Ne vous mettez pas dans mon chemin, je vous donnerai des coups de journal du samedi et ça va saigner. Toutes les ressources sont bonnes : les journaux du métro, la Presse, le Devoir, le Journal de Mourial, les sites internet, les longues balades épuisantes dans les rues de la Petite-Patrie…Le hic : on voudrait vivre dans les beaux apparts qui ne sont pas à louer. Je ne suis pas encore rendue à faire de l’intimidation de vieille madame mais je sens que ça approche!

Il y a les apparts qu’on ne visite même pas parce qu’on sent l’arnaque, il y a ceux qui sont trop beaux et qui ont des listes d’attente interminables et il y a ceux qu’on visite en espérant trouver la perle rare et dont on ressort avec des frissons dans le dos. C’est parfois la faute au proprio, parfois la faute de l’appart tout court. Le propriétaire n’est pas toujours un petit animal sympathique et et faut fuir les annonces où on annonce (gnu!) qu’un demi sous-sol est très éclairé par la lumière solaire (sic)…

Vous saviez qu’il est illégal de demander le numéro d’assurance sociale d’un locataire potentiel, ou de lui demander ses coordonnées bancaires? Pourtant, j’ai joué le jeu, JE VEUX UN APPART!! Il y eu M. Pilon qui nous a clairement fait savoir que si on prenait son logement, il n’était pas question d’avoir des gars qui dormiraient là quatre soirs par semaine! Woh! La Gestapo! Dites vous êtes satisfait de votre vie M. Pilon? Vous espionnez vos voisins entre deux réparation de céramique de salle de bain? Puis il y a eu Tina, la «Power lesbienne» (pardon!), bronzée, sportive, intimidante, «propriétaire occupante» et sa blonde…le genre trop amie avec la locataire qui quittait le logement du deuxième pour aller…au troisième!!! J’ai eu des palpitations quand je l’ai rencontrée. Ya des gens trop motivés dans la vie!

Mais, MAIS!!!, la cerise sur le sundae : A-LE-XAN-DRE. Visite mercredi soir, 6 et demi, coin de la Roche et Rosemont. Véro et moi déambulons nonchalament (sti, comment ça s’écrit déjà???? Le dico est trop loin.) dans les environs en attendant le maître des clefs. Une voiture sport rouge nous dépasse à toute allure et fait un parallèle de la mooort (je suis en train d’étudier pour avoir mon permis de conduire avant 25 ans!). Je relève le fait et le souligne à Véro. Nous arrivons à la porte. Un jeune Yo, culottes aux genoux, calotte à l’envers et, natürlisch, manteau qui pourrait loger toute une famille de Somaliens, sort de la voiture et se dirige vers nous. Fuck, c’est ÇA, le proprio?? Quel dommage, il avait une belle voix au téléphone…

Moins 5 points. Le balcon est défoncé, la rampe à moitié arrachée et les voisines du dessus, se faisant bronzer en bermudas et en camisole ont l’air de s’appeler Cindy et Manon (je tiens à m’excuser personnellement auprès de toutes les Manon et Cindy de ce monde mais vous avez quand même des prénoms un peu, hum, disons…pas trop, euh, sexy!). Alexandre, appelons-le Ti-Yo, frappe à la porte en nous disant : pas besoin d’enlever vos chaussures et, en passant, ça se peut que vous ne puissiez pas tout visiter parce que l’un des colocs actuel travaille de nuit. Euh, encore un autre 5 points de flushés? Personne ne vient répondre et il ouvre : la porte n’est pas verrouillée. Dites, est-ce qu’elle se verrouille, la porte??

Une drôle d’odeur flotte dans l’air. Ça sent le chat, la sent la bouffe à chat, ça sent la vieille litière pas changée depuis longtemps et ça sent le tabac froid et le pot. Ça sent l’appart de gars à 10 kilomètres à la ronde…Ti-Yo devance tout commentaire en nous disant d’emblée que le plâtre va être refait, que tout va être repeint en blanc, que les planchers vont être sablés, les portes réparées, alouette! Tout ça d’ici juillet, mon homme? Bon, on joue le jeu mais ça pue et ça tombe en ruine. Nous aurions accès à la cour de garnotte, à la cave (pas éclairée) qui a les entrées laveuse/sécheuse et au locker, pas plus engageant que la cave! D’ailleurs, la cave à un très fort potentiel pour nos amis tueurs en série psychopathes qui aiment enfermer les gens pour les torturer à la seule lueur d’un ampoule blafarde et vacillante.

La gigantesque poubelle qui trônait et débordait au milieu de la cuisine étendait ses immondices jusque sur le plancher et les portes d’armoires arrachées montraient des patates et des oignons germés qui ne demandaient qu’à partir à courir!! Un pouce de crasse tapissait le fond de la baignoire et…ET les prises électriques de la salle de bain étaient à nu. DES PRISES ÉLECTRIQUES À NU DANS UNE SALLE DE BAIN!

Je ne pouvais plus me retenir, j’avais envie de pleurer ou de rire, les deux en même temps…Même Ti-Yo n’avait pas l’air convaincu de ses talents de vendeur. Il n’a pas osé me contredire quand je lui ai affirmé, haut et fort à la fin de la visite que son appart était :

1- Très crade
2- Très cher
3- Un trou à rat (et dieu sait que j’ai déjà donné dans ce domaine!)

Man, 975 $ par mois pour une dompe! Je pensais avoir déjà vu des apparts dégueux mais, en sortant, Véro et moi avions littéralement mal au cœur tellement l’air était vicié!!!

Yiark

Morale de cette histoire : deux jeunes diplômées responsables et propres de leurs personnes cherchent BEL appart PROPRE!

Mon petit trois et demi m’apparaît maintenant comme un palace, même la salle de bain sans lavabo est luxueuse!

lundi 2 avril 2007

Dans un autre ordre d’idée, mais impliquant toujours ces chères corde à linge…

Petite promenade dans la ruelle, au soleil. Le vent gonfle les vêtements qui sèchent. Blablabla, c’est cute.

Une idée machiavélique me vient soudain. À voir tous ces vêtements si proches, si beaux, qui sentent si bon, accrochés innocemment et flotter au vent, je me dis qu’il serait bien facile d’en prendre quelques uns. Je deviendrais ainsi la Robine des Cordes. À un détail près : je choisirais les vêtements avec soin et je n’irais certainement pas les redistribuer!

Je pourrais dresser Miguel (i.e. mon chat) à aller chercher les vêtements quand les vaillants ménagers et ménagères ont le dos tourné. Il faut bien que cette boule de poils qui mord et qui fait étouffer mes amis serve à quelque chose, non? Il faudrait lui trouver un petit costume en lycra, des cordes et des poulies et l’équiper d’un transistor qui jouera l’air de Mission : impossible…!
Ma première corde à linge.

Dimanche après-midi, premier avril, c’est pas des farces. Il fait chaud et il vente. Occasion parfaite pour inaugurer la corde à linge qui relie mon balcon au poteau électrique. C’est ma première corde à linge personnelle!! Il y a la corde à linge de ma mère mais je n’ai pas le droit d’y toucher : selon elle, je ne place pas les vêtements correctement. Pffft.

J’ai mis ma laveuse dinosaure en action dimanche après-midi. Elle a du voir le jour quelques années avant moi et trône lamentablement dans ma cuisine. Elle a un microprocesseur, ce n’est pas peu dire! Il n’y a pas d’option eau chaude, elle lave plus ou moins bien (les traces de déo ne disparaissent pas…) et fait un boucan d’enfer. Les portes d’armoire en tremblent!

Tout y est passé : les bobettes, les soutien-gorges, les linges à vaisselle, les draps, les chandails, les jupes et les draaaaps. En tout et pour tout, trois brassées. Ouf.

Il faut franchir la barrière psychologique de la pudeur pour étendre ses petites culottes sur la corde, au vu et au su de toute la ruelle. Mes voisins savent maintenant que mes bobettes sont noires, noires, blanches avec des petits pois noirs, roses, rouges, en dentelle, en coton et que mes soutien-gorges sont principalement mauve et que je possède des chaussettes de toutes les couleurs de l’arc en ciel…Si on n’appelle pas ça se mettre à nu!

Attention, c’est la seule de dose de couleur que la corde a enduré…quand je suis arrivée aux vêtements, le deuil a affiché ses couleurs. Quand on pense corde à linge+printemps, on imagine toujours des tonnes de couleurs flottant au vent, joyeusement, etc. Ma corde à linge est sérieuse, voire sinistre! Crouic, crouic : on roule la corde, on met une pince sur le coin du t-shirt noir, crouic, crouic, une pince sur l’autre coin et on pousse. On met une pince sur le coin du t-shirt noir, on pousse et on met l’autre pince sur l’autre coin. Soupir : on pousse, crouic, crouic et on met une pince…sur le coin de la jupe noire et ainsi de suite. Une fois la corde pleine, on regarde le travail accompli et on désespère un peu : douze morceaux accrochés, tous noirs!

On prend le téléphone pour appeler Pépé et lui dire : «Kittyyyyyyyy, toute ma corde à linge est noire, c’est déprimant!
- M’appelles-tu juste pour me dire que t’as trop de linge noir???!
- Ben…oui.
- Ah ben…C’est l’fun Mona mais en ce moment, je perd tellement de temps à t’écouter te plaindre que mon appart est encore plus sale que tantôt!
- Bon, je te rappellerai quand il faudra qu’on aille courir après mes bobettes dans la cour!
- Noooooooooooon!!!»

Schlack ! J’aimais follement cette émission mais cette fois, c’est le bruit de Pépé qui a raccroché!

Beaucoup de poussière plus tard...

Quelques mois plus tard…Je n’ai toujours pas Internet, j’ai un chat, encore un appartement à moi toute seule et plein de vaisselle dans l’évier. Certains font le ménage parce qu’il y a en a trop, moi je viens balayer toute la poussière accumulée depuis deux mois.

Donc, je bosse comme une folle et je ne me vois pas trop aller rafraîchir mon blog au bureau, entre une tournée de café et les réponses au téléphone.

Petit update…Ma vie ressemble de plus en plus à The Devil wears Prada (les fringues en moins!).

Horaire de la journée :

1) Faire le café. Numéro 1 le prend noir et Numéro 2 prend beaucoup de lait. Numéro 3, beaucoup, beaucoup de sucre et Numéro 4 préfère le thé.
2) Prendre les messages sur les boîtes vocales.
3) M’assurer que le garagiste pourra aller reconduire Numéro 1 quand la voiture sera au garage.
4) Appeler la compagnie de système d’alarme pour lui dire que quelque chose cloche chez Numéro 1.
5) Promener le chien chaque fois qu’il couine à la porte (vous avez bien lu, il y a un chien dans nos bureaux…)
6) Commander la bouffe pour tout le monde, mais pas pour moi parce qu’on ne peut pas manger avec tout le monde…il faut répondre au téléphone!
7) Prendre les confirmations par téléphone pour la soirée qu’une amie de Numéro 1 organise dans nos bureaux – appeler les gens qui n’ont toujours pas donné signe de vie.
8) Traduire des courriels et y répondre en signant à la place de Numéro 1.
9) Me faire demander d’écrire des courriels aux clients dont personne ne veut se charger même si on me répète constamment que ce n’est pas à moi de le faire.

Malheureusement, c’est beaucoup moins glamour que dans les films…

Parfois je me demande quel sorte de boulot j’aurais si je n’avais pas fini mon baccalauréat…Sûrement pas un boulot où je me ferais dire que pour travailler, il faut être presque aussi chic qu’à un mariage et que, «franchement, ta veste de laine est beaucoup trop criarde»!

J’ai presque eu envie de répondre ainsi : « Numéro 2, si vous me payiez mieux, je pourrais peut-être aller magasiner chez Holt Renfrew…!».

Mais comme je suis de nature douce et que je cherche à éviter tout conflit, j’ai répondu quelque chose comme : «Euh, oui, oui, bien entendu je comprends, c’est normal, nous voulons séduire la clientèle, il faut respecter leurs standards et leurs attentes, slurrrp, slurrrrp, sluuuuurp». Je ne suis qu’une carpette téteuse.

En attendant de retourner bosser, je vais aller déposer mon chèque de retour d’impôt.