lundi 30 avril 2012

Ça tombe en désuétude ce truc.

Parano, mal dans ma peau, fatiguée.

jeudi 8 mars 2012

Un soupçon de parfum

Ce matin, je mettrai mon chandail plus doux que la peau d'un bébé.

Ce noeud dans le ventre, cette boule dans la gorge, la tête haute, j'irai travailler.

Ce matin, je voudrais être ailleurs, être encore dans le lit et endormir l'absence.


Tout passe, il faut l'apprendre, l'apprivoiser.

Je vais prendre un verre à ta santé.

dimanche 19 février 2012

Mardi 15 heures

Juste ça dans la tête depuis des semaines.

"Pas de changement depuis l'an dernier ?"

À tourner et retourner. À se réveiller toute engourdie.

À ne pas en parler, pour ne pas déranger, ça finit par sortir tout croche, au moment où ça n'a aucun rapport.

J'ai peur, ma mère a confiance, mon père n'en parle pas. Je fais comme si ce n'était rien. Quand j'appelle pour vérifier l'heure, ça me revient en pleine face.

mardi 14 février 2012

Ta-dam !

Un emploi ? Check.

Quand les dettes seront remboursées, je vais :

Reprendre le yoga
Aller chez l'esthéticienne
Acheter du stuff pour les cheveux trop cher pour une chômeuse

Voilà, je ne demande pas grand chose.

mardi 7 février 2012

Mercredi matin, le roi, la reine et le p'tit prince

Mercredi matin, 9h30, je serai prête, éveillée, je monte au combaaaaat !

Au pire, ce sera un testi-test !


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Et un bol de pâtes aux oeufs, ça te replace le capitaine.

lundi 6 février 2012

Oncles

Elle m'a raconté ce à quoi ressemblait le manque : les tremblements, les sueurs froides. Mais je n'arrive toujours pas à le concevoir. Je n'imagine que l'homme sec comme une brindille qui veut rentrer chez lui.

Puis, il y a les histoires des bouteilles jetées dans le fossé, les histoire où "tout va bien", où "il rentrera bientôt à la maison", où "la maison de repos lui a fait énormément de bien", celles où on ne se voit pas parce qu'on manque de temps, pas parce qu'on ne peut pas se sentir, les malaises où on ne dit rien mais où on n'en pense pas moins. Les moments des coups d'oeil exaspérés, ceux des efforts combinés pour que les enfants ne voient surtout pas ça. Sunshine reggae.

D'un bord, les bouteilles de gin livrées en taxi, le tiroir secret dans le garage, Montréal-Nord. De l'autre, la campagne, le vin, les buffets et surtout, les fonds de verre à ne pas gaspiller.

Upside - downside

1- Kaaaaarma !!!!!!!!!

2- I don't want to go.

3- Ça me rend très nerveuse.

4- Les vergetures, c'est plutôt moche.

5- Mes yeux sont comme neufs

6- Il est gris comme les mottes de poussière sous les lits.

7- L'autre ne retient plus rien, tout lui échappe.

8- Joie.

9- Pas triste en soi.

10- Triste pour eux qui perdent un morceau, le plus grand.

jeudi 2 février 2012

Le sol est gelé en février.

Je pense sans cesse au fait que s'il meurt maintenant, la terre sera gelée, qu'il faudra attendre au printemps pour retourner au pied de l'autoroute et le déposer auprès de ses parents. Ce ne sera qu'un départ prolongé.

J'essaie de réfléchir à cette absence permanente. Je n'y vois pourtant que la prolongation d'une longue absence. Je ne connais pas encore le deuil, le vrai.

Est-ce que c'est ça se préparer à la mort ? Attendre que quelqu'un parte, grugé par les abus, entubé, maigre, gris de morphine ?

tout en même temps

3 anniversaires et un vernissage le même jour. Le téléphone sonne et tout part en vrille.

Mère-grand qui cesse de prendre ses anticoagulants, l'oncle et son triple cancer.

Joyeux février à tout ramasser à la petite cuillère.

On sera toujours l'enfant de quelqu'un. Mais quand on est adulte et que la famille de nos parents s'étiole, on ne peut pas se dire que ce n'est pas la job des enfants de ramasser leurs parents.

C'est peut-être moins pire en été...

lundi 23 janvier 2012

Soupe touski du lundi

Dans une casserole, faire fondre un demi-oignon haché avec quelques morceaux de brocoli.

Dans une poêle, dorer de petites boulettes de porc et ajouter aux légumes.

Ajouter de 3 tasses de bouillon de poulet, ajouter une poignée de riz et porter à ébullition.

Couvrir et laisser mijoter 12 minutes à feu doux.

Servir avec un filet de sauce aigre-douce.

Être admissible aux programmes d'Emploi Québec...

Pas. Admissible.

Je ne sors plus de la maison, je cherche un emploi. Je ne fais plus la fête, je cherche un emploi. Je ne vais plus au resto, je cherche un emploi.

Je "veuillez agréer mes sentiments les plus distingués", je "vous trouverez, ci-joint, mon cv", je "pitié, engagez-moi", je "des références vous seront fournies sur demande".

Toute de mou vêtue, presque tout le temps, même pour aller à l'épicerie. Les cheveux en bataille, méga-supra-caféinée, à inventer et essayer des recettes chaque jour. Où est la femme ?

Je n'appelle plus personne, plus personne n'appelle. C'est l'année du dragon, ça ressemble plus à l'année du loir. L'année du loir en mou gris qui ne dort pas de la nuit mais tout l'avant-midi...

mardi 10 janvier 2012

2012 bis

Ne pas boire pendant un mois. Plus dur qu'on pense.

Ne pas fumer. Constamment on the verge of disaster.

Trouver du travail... la semaine prochaine.

Penser positif.

Sortir marcher. Monter la montagne.

Regarder la ville.

lundi 9 janvier 2012

Il faut bien faire quelque chose au beau milieu de la nuit.

Certains dorment, paraît-il. D'autres ronflent ou parlent.

Ne pas dormir pour ne pas rêver. Il y a eu le meurtre, l'amputation, la fuite, le viol, l'étranglement : nuits intenses pour jours stagnants

Une nuit à réfléchir au muscle mou et paresseux qu'est parfois le cerveau. À toutes ces petites jalousies qui minent, qui enveniment, à l'amertume qui guette, qui force ce pli descendant de la bouche, qui fait pincer les lèvres et rend si laid.

Une enveloppe est arrivée hier, de la part de M, R et R, pleine de photos de moi, entre 8 et 17 ans. Des photos qui avait été offertes à ma tante et ma grand-mère. L'enveloppe crème était bien scellée, l'écriture noire et nette.

Quelques photos d'enfance retournées dans un geste étrange. R sent-elle la mort qui approche ? Veut-elle faire de la place ? Qu'en est-il de M et R ? Je n'ai que faire de ces photos, comme si on ne contemplait pas assez son image ces temps-ci. Elles iront en rejoindre d'autres, pêle-mêle dans le coffre bleu.

Mon coeur a un peu fendu lorsque j'ai déchiré l'enveloppe et compris de quoi il s'agissait. Même pas un voeu, même pas un mot, juste trois noms sur une enveloppe scellée.


Je ne sais pas ce que ça veut dire et j'ai peur de demander.