Pourquoi tu détestes l’automne? Parce que tu es parano, parce que c’est la plus belle saison. Parce que c’est l’occasion rêvée de montrer à quel point tu peux t’enfoncer et pourrir la vie des autres. Tu voudrais tellement qu’on t’aime. Tu voudrais tellement qu’on ait besoin de toi et pas le contraire. Maudite folle. On n’a pas besoin de toi. Surtout pas pour nous empoisonner.
Maladive malade mentale. C’est plus fort que toi. Parfois, une main plonge dans ta poitrine et t’enserre le cœur, l’essore de tout son sang, y laisse des traces d’ongles. Ça fait mal. Ça fait mal, ça fait mal de ne pas pouvoir contrôler sa réaction. Il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas savoir ou entendre, comme un sourire qui disparaît au son d’une certaine voix au téléphone. Ta voix fait disparaître les sourires. « Ah, c’est toi ».
Torture, triture-toi donc le cœur. Tu voudras toujours ce que tu ne peux pas avoir, tu voudras toujours ceux qui ne veulent pas de toi. Tu veux qu’on fasse une liste? Elle sera longue, la liste. Tu as même vidé ton ventre pour que quelqu’un t’aime encore. T’es-tu vidé le ventre pour qu’on te prenne en pitié, pour traîner un lourd secret à dévoiler avec une fausse pudeur, empruntée et étriquée? Si c’est ça, t’es encore plus folle que je pensais.
Tu ne contrôles rien, tu n’as pas de contrôle là-dessus. Ferme la porte, laisse aller!
« Ça serre, ça serre et remonte derrière la tête, ça voûte les épaules et pince la bouche en un pli amer. Calice de pli amer, lâche-moi. » que tu diras. Tu ne le penseras même pas, tu t'y complairas.
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