vendredi 12 février 2010

Mépris II

Pour celui qui parle plus fort que tout le monde dans le bus le matin et qui considère les symptômes comme étant le problème.

«Il n'y a pas de proxénétisme ici. Ce qu'on voit beaucoup par contre, ce sont les maris, les pères, les frères qui envoient la femme ou les filles dans la rue.»

Euh, c'est pas parce que ça reste dans la famille que c'est pas du proxénétisme...

Et les voitures de luxe qui rôdent au coin des rues - toujours les mêmes, elles n'appartiennent sûrement pas aux vendeurs de drogue ou de pimps. Non, non, elles sont la propriété d'honnêtes citoyens qui ont réussi et qui décident de montrer leur argent, leur puissance dans un des quartier les plus pauvres de la ville.

Et toi, t'es un gars. Si t'avais à être sur le trottoir, ça serait entre Papineau pis St-Hubert, pas juste en bas de chez vous quand tes enfants s'en vont à l'école.

Hochelaga le matin. Minijupe au coin de la rue, même si le mercure est redescendu.

J'ai la haine de ceux qui parlent à travers leur chapeau. J'suis tannée, ça fait mal de voir ça.

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