Soir d'hiver, ça c'était hier

Je n'aime pas particulièrement Nelligan mais, voici:

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jarin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu’est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j’ai, que j’ai !

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire : Où vis-je ? où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés ;
Je suis la nouvelle Norvège
D’où les blonds ciels s’en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la neige a neigé !
Qu’est-ce que le spasme de vivre
A tout l’ennui que j’ai, que j’ai !...!

J'ai déjà eu tout un débat sur la validité poétique de Nelligan mais aujourd'hui ce n'est pas la question... Ce que je n'aime pa, c'est la gloire posthume dont il est le sujet. De son vivant, il était considéré comme fou, non? Je ne crois plus à la thèse de l'artiste tourmenté donc génial. C'est tellement romantique ( au sens littéral et non pas au sens St-Valentin commercial nord-américain, ouf, essouflée de cette tirade) comme vision que ça me donne la nausée. J'aime bien le romantisme et son lyrisme mais des fois, c'est juste troooop.

Bon, tout ça pour dire que je travaille de la maison aujourd'hui. Gare à la procrastination. Pas encore procrastiné (sauf pendant les 5 dernières minutes) et si on tient compte du fait que j'ai commencé à 7h30, ça me rachète un peu!

Aussi: j'ai besoin de sortir dans un lieu où il y a du monde mais pas trop, un endroit sympathique et connu où on s'entend parler...

Bon je lance l'invitation: Bar Pop, apéritivo, vendredi pas trop tard, ça dit à quelqu'un?