lundi 31 mars 2008

Questions du vendredi soir

Où est ma colocataire?
Qui a mis cette musique de merde?
Comment se fait-il qu'il y ait six personnes dans mon lit et que je n'en connaisse que trois?
Depuis quand avons-nous un chat?
Quand est-ce que la police va débarquer?
Pourquoi y a-t-il une bouteille de Cinzano derrière le téléviseur?

Maison

Une maison, à la base, c'est une boîte, un cube, une forme fermée avec un vide à l'intérieur, pour nous protéger des intempéries. Il paraît que certaines maisons ont une âme. Il ne nous reste plus qu'à vérifier: j'emmnagerai dans une maison au mois de juillet.

Dorénavant, je ne crois pas que je mettrai encore des poèmes et des histoires. Je vais me garder un peu de matériel pour des trucs plus sérieux, sur papier, même si c'est moins écologique. J'ai davantage envie de jeter tout ce qui me passe par la tête par ici.

Vous aurez donc la malchance de lire mes réflexions les plus nulles et les plus inintéressantes, comme le compte-rendu de mon anniversaire, ouuuuuuuuuh. Quelle entrée en matière beaucoup trop longue!
Compter les heures de la nuit blanche, basculer dans les vieilles habitudes. Faire de courtes phrases bronchiques et étouffées. Regarder un film et attendre le sommeil qui ne viendra pas avant le soleil.

Ne pas dormir encourage à faire des listes, quelle bonne habitude que celle de la liste.

Arrêter de fumer, arrêter de fumer, arrêter de fumer. Besoin d'aide, vraiment.
Il est 5h09 et je ne dors pas. Trouvez l'erreur: j'ai dormi seulement quinze heures en trois jours et je ne dors toujours pas.
Vous aimez ma nouvelle robe? Peu importe, je vais aller me coucher maintenant!!!

dimanche 30 mars 2008

Ce que l'alcool fait dire

Souvenirs vagues. Il y avait cinq ou six personnes sur le lit, de la bière sur les draps. Un amas de manteaux et quelques dormeurs. Une lumière tamisée et le froid qui entrait par la fenêtre, pour les fumeurs.

Ainsi, quelqu'un a voulu "peler une dormeuse de son oreiller écarlate"...

Allez savoir!

"Il était la même heure partout et la nuit se retirait dans la fatigue tandis que la faim se faisait sentir.

Donnez-moi un steak saignant, je suis une végétarienne forcée: la musique ambiante me déconcerte.

Erreur: idée juste, vite oubliée."

Dimanche, c'est la fête à Catherine

Dans un cadre déterminé, l'intelligence est un handicap. La sensibilité est malsaine et blesse. Il ne faut jamais s'ouvrir et se donner, vous recevrez une gifle en retour. "C'est pas toi, c'est moi"; la phrase qui tue, qui laisse perplexe et qui sauve de l'explication.

Le point-virgule porte cette même ambiguïté. Nous ne savons pas ce qu'il veut dire ni même ce qu'il désire.

Je devais sortir, c'est dimanche. La neige fond, sans réagir, et nous laisse voir tout ce qui a été oublié par l'automne. Les maisons se vident et tentent de se faire un peu plus belles. C'est pour la venue toute proche des jupes, des pieds nus et des peaux, blanches et bouffies.

Je pense à Boris Vian et à ses feuilles gorgées de soleil, à sa course vers la femme. Je ne mourrai pas au combat, au contraire. L'urgence de vivre bouillonne, se fait sentir, aux yeux brillants des passants.

Je n'écouterai plus les bruits de la ville, je fermerai mes oreilles, pour mieux ouvrir les yeux. La musique ralentit les voitures et les pas. C'est tout ce qu'il restera. Plus de vent, plus de klaxons et plus d'aboiements, seul un rythme obscur me fera avancer.

Je vais prendre le téléphone et appeler la fêtée, pour lui conter les inepsies de la distance, lui raconter mon anniversaire et lui rappeler le sien. Notre seul lien sont ces cinq jours d'écart...
J'ai très envie d'écrire mais il fait trop beau et je culpabilise: il faut sortir, parfois.

Si vous croisez un châle bleu, pensez à moi...

mardi 11 mars 2008

Avant d'oublier

Du sang sur la neige, dans la tempête et un enfant perdu. C'est tout ce que je n'ai presque pas vu.

lundi 10 mars 2008

Le calme après la tempête

Nous n'avons rien vu hier, que l'hiver qui nous donnait une dernière gifle. Dans le gris total, pas plus loin que le bout de son nez. Un grand froid et des spectres. Il y a eu des cris dans la tempête, un enfant perdu, nulle part en vue. Que des sons étouffés qui pondaient le silence. Cette neige qui ne dérange plus et qui fait rêver l'été. Ce sont des observations qui marquent, qui mordent glacialement, comme le vent. Nous sommes sortis dans la tempête et nous avons perdu le panorama pour découvrir chaque petit objet, si furtivement. Il n'en reste que des fragments dans ma tête. J'aimerais tant y ajouter des images.

La tempête me laisse songeuse.

mercredi 5 mars 2008

Itinéraire trois, 3 minutes

La menace des grues, contre un peu d'air. Tout en suspend: saison retardée le long de l'étroitesse du quartier. C'est une course vers les néons en solitaire ce soir.

Choses drôles

-Des Stiletto dans la neige
-Imaginer qu'il y a vraiment des gens à l'intérieur de la radio et du téléviseur
-Des fruits séchés qui ont le même goût que les jujubes, mais sans le surette

Je suis de mauvaise humeur alors j'essaie de compenser.

dimanche 2 mars 2008


Cliquez sur Si lentement et vous verrez où sont allés ces pas...

samedi 1 mars 2008

Itinéraire 2, les deux pieds dans l'eau

Peut-être que tout fondra un jour.

Il faisait gris et chaud. Nos chevilles enlacées de gadoue, des pataugeoires glaciales. Chaussettes agencées, également détrempées.

Promenade sur Marie-Anne et dans les rues qui sont laides sous la neige. Il a fallu descendre vers la rivière, vers le centre vide. Une pause café dans la transparence d'un immeuble de béton, vers la petite Asie.

C'est vraiment n'importe quoi, il faisait froid, après tout.

Si lentement

Au soleil de février, on n'entend plus rien. Oreilles sourdes qui ne cillent qu'au silence.

Tout craque, les joues sont figées. Après le vent et la forêt, souffle blanc et bleu et reliefs changeants.

On dirait que j'écris ce que tu dis, radio-roman ambiant. Vive les participes présents. Elles sont loin, les journées d'été.

Au son du piano.
J'ai oublié que hier n'arrivera plus que dans quatre ans