dimanche 30 mars 2008

Dimanche, c'est la fête à Catherine

Dans un cadre déterminé, l'intelligence est un handicap. La sensibilité est malsaine et blesse. Il ne faut jamais s'ouvrir et se donner, vous recevrez une gifle en retour. "C'est pas toi, c'est moi"; la phrase qui tue, qui laisse perplexe et qui sauve de l'explication.

Le point-virgule porte cette même ambiguïté. Nous ne savons pas ce qu'il veut dire ni même ce qu'il désire.

Je devais sortir, c'est dimanche. La neige fond, sans réagir, et nous laisse voir tout ce qui a été oublié par l'automne. Les maisons se vident et tentent de se faire un peu plus belles. C'est pour la venue toute proche des jupes, des pieds nus et des peaux, blanches et bouffies.

Je pense à Boris Vian et à ses feuilles gorgées de soleil, à sa course vers la femme. Je ne mourrai pas au combat, au contraire. L'urgence de vivre bouillonne, se fait sentir, aux yeux brillants des passants.

Je n'écouterai plus les bruits de la ville, je fermerai mes oreilles, pour mieux ouvrir les yeux. La musique ralentit les voitures et les pas. C'est tout ce qu'il restera. Plus de vent, plus de klaxons et plus d'aboiements, seul un rythme obscur me fera avancer.

Je vais prendre le téléphone et appeler la fêtée, pour lui conter les inepsies de la distance, lui raconter mon anniversaire et lui rappeler le sien. Notre seul lien sont ces cinq jours d'écart...

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