jeudi 11 mars 2010

Le prototype du stressé silencieux.

Celle-là, on me la sort au moins une fois par semaine :
« C'est drôle, quand on ne te connait pas, on a l'impression que t'es super calme, très zen ».

J'suis stressée de la vie, man que je suis stressée de la vie. Et en plus, de stresser, ça changera rien, ça peut juste handicaper. Zéro performante sous stress - surtout au printemps. À l'automne, amenez-en du stress, c'est cool, il fait frais, ça bouge. Mais au printemps. Oh god, si on me laissait me rouler en boule et disparaître, ça irait très bien. Mais non, la vie continue même si on stresse alors il faut apprendre à le gérer ce petit snoro de stress.

Merci natation, merci yoga, merci millions de tisanes et grandes marches lentes.

Morale de cette histoire : c'est pas bon stresser pour rien. Et mon rien, c'est encore déménager, c'est appliquer à la maîtrise ou autre, c'est chercher du boulot, c'est supporter le boulot, supporter la maladie.

J'admire les intervenants. Une collègue me disait qu'il faut se blinder, écouter mais se protéger, se respecter. Je suis une éponge. C'est pas un super blindage, l'hypersensibilité.

La bulle a éclaté. Je sais que je suis anxieuse à mort. C'est ça le plus drôle dans la situation : complètement hyper mais en étant consciente de l'état dans lequel je suis, je sais maintenant que je peux me calmer. Ça ne rend pas la situation nécessairement plus facile. Les crises sont tout aussi fréquentes mais elles durent moins longtemps, elles sont maîtrisées, calmées, raisonnées.

Printemps, toujours difficile. Je sais pourquoi mais ça, je le garde pour moi.

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