lundi 23 janvier 2012

Soupe touski du lundi

Dans une casserole, faire fondre un demi-oignon haché avec quelques morceaux de brocoli.

Dans une poêle, dorer de petites boulettes de porc et ajouter aux légumes.

Ajouter de 3 tasses de bouillon de poulet, ajouter une poignée de riz et porter à ébullition.

Couvrir et laisser mijoter 12 minutes à feu doux.

Servir avec un filet de sauce aigre-douce.

Être admissible aux programmes d'Emploi Québec...

Pas. Admissible.

Je ne sors plus de la maison, je cherche un emploi. Je ne fais plus la fête, je cherche un emploi. Je ne vais plus au resto, je cherche un emploi.

Je "veuillez agréer mes sentiments les plus distingués", je "vous trouverez, ci-joint, mon cv", je "pitié, engagez-moi", je "des références vous seront fournies sur demande".

Toute de mou vêtue, presque tout le temps, même pour aller à l'épicerie. Les cheveux en bataille, méga-supra-caféinée, à inventer et essayer des recettes chaque jour. Où est la femme ?

Je n'appelle plus personne, plus personne n'appelle. C'est l'année du dragon, ça ressemble plus à l'année du loir. L'année du loir en mou gris qui ne dort pas de la nuit mais tout l'avant-midi...

mardi 10 janvier 2012

2012 bis

Ne pas boire pendant un mois. Plus dur qu'on pense.

Ne pas fumer. Constamment on the verge of disaster.

Trouver du travail... la semaine prochaine.

Penser positif.

Sortir marcher. Monter la montagne.

Regarder la ville.

lundi 9 janvier 2012

Il faut bien faire quelque chose au beau milieu de la nuit.

Certains dorment, paraît-il. D'autres ronflent ou parlent.

Ne pas dormir pour ne pas rêver. Il y a eu le meurtre, l'amputation, la fuite, le viol, l'étranglement : nuits intenses pour jours stagnants

Une nuit à réfléchir au muscle mou et paresseux qu'est parfois le cerveau. À toutes ces petites jalousies qui minent, qui enveniment, à l'amertume qui guette, qui force ce pli descendant de la bouche, qui fait pincer les lèvres et rend si laid.

Une enveloppe est arrivée hier, de la part de M, R et R, pleine de photos de moi, entre 8 et 17 ans. Des photos qui avait été offertes à ma tante et ma grand-mère. L'enveloppe crème était bien scellée, l'écriture noire et nette.

Quelques photos d'enfance retournées dans un geste étrange. R sent-elle la mort qui approche ? Veut-elle faire de la place ? Qu'en est-il de M et R ? Je n'ai que faire de ces photos, comme si on ne contemplait pas assez son image ces temps-ci. Elles iront en rejoindre d'autres, pêle-mêle dans le coffre bleu.

Mon coeur a un peu fendu lorsque j'ai déchiré l'enveloppe et compris de quoi il s'agissait. Même pas un voeu, même pas un mot, juste trois noms sur une enveloppe scellée.


Je ne sais pas ce que ça veut dire et j'ai peur de demander.