lundi 6 février 2012

Oncles

Elle m'a raconté ce à quoi ressemblait le manque : les tremblements, les sueurs froides. Mais je n'arrive toujours pas à le concevoir. Je n'imagine que l'homme sec comme une brindille qui veut rentrer chez lui.

Puis, il y a les histoires des bouteilles jetées dans le fossé, les histoire où "tout va bien", où "il rentrera bientôt à la maison", où "la maison de repos lui a fait énormément de bien", celles où on ne se voit pas parce qu'on manque de temps, pas parce qu'on ne peut pas se sentir, les malaises où on ne dit rien mais où on n'en pense pas moins. Les moments des coups d'oeil exaspérés, ceux des efforts combinés pour que les enfants ne voient surtout pas ça. Sunshine reggae.

D'un bord, les bouteilles de gin livrées en taxi, le tiroir secret dans le garage, Montréal-Nord. De l'autre, la campagne, le vin, les buffets et surtout, les fonds de verre à ne pas gaspiller.

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