vendredi 22 septembre 2006

Mes pieds ont froid. Le ciment est froid et le bleu viendra. Un délire de couleurs m'habite et je regarde filer l'acier des voitures. Automne, tu commences mais le froid n'attendra pas. Une couette de plume pour nous et les oiseaux volent vers le sud. Le jardin se rabougrit, se fane. Des manteaux se saluent dans la rue.

La haine me tue. Il y aurait du si beau sans cette folie noire. Du si beau qui vit ses cycles et renaît constamment. Paisibles, les voitures; paisible, ma rue. Ses arbres sont imperturbables, immuables. Les fenêtres peuvent encore aérer mon espace. Elles ouvrent leurs carreaux sur le monde. Je n'ai cure que l'on observe, l'indiscrétion est notre part d'humanité.

Le rouge du matin amoureux s'est dissipé sous l'astre du plafonnier. On travaille en silence. C'est ce qui se trouve dans mon antre du matin, ça cogite. La routine reprend ses droits. Le doux rituel de l'éveil et le regard de l'aimé se retrouvent parfois, bref échange de paroles sourdes. Elles sont douces. si douces et tellement froides.

Comme mes pieds sont froids!

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