samedi 30 septembre 2006

Dehors lyrisme

Il y a un temps pour la contemplation mais, comme les souris me hantent, il y a aussi un temps pour la colère!

Colère: n.f. Violent mécontentement accompagné d'agressivité...Courroux, emportement, exaspération, fureur, furie, rage. Fam: rogne. (Le Petit Robert)

Non, effroi conviendrait mieux. Après une autre absence de sommeil, je m'extirpe du lit. un pas après l'autre, vers la cuisine, on fait son chemin. Une patate douce oubliée gisait sur le comptoir, coincée entre la cafetière et l'étuveuse. Sur la table, nonchalantes, trois petites boules noires. Le coeur lourd après l'insomnie, je m'approche, intriguée. Désespoir, je sais ce que c'est... ce sont DES CROTTES DE SOURIS! Il y a des crottes de souris sur ma table!!

Il est huit heures et quart et je panique. Le manque de sommeil aidant, les valves s'ouvent: ça y est, je pleure. Mon amour s'éveille (il sort toujours de transe, mon amour). En fait, je le réveille, je crie. Merde, des souris.

Bon. Passe la Panique,la panique passe. La riposte s'organise. Il faut vider les armoires, laver les armoires, se débarrasser de ce qui a été rongé (la patate, je ne l'ai pas mentionnée pour rien!), laver le plancher et, chercher des trous...Il faut des trappes! et beaucoup de musique forte qui fait danser. En attendant, je téléphone à Pépé. Oups, on la réveille au passage, on expédie son histoire en trois secondes et on demande, subtilement, sourire dans la voix:

«Alors, tu fais quoi ce matin?
- Je ne cherche pas de souris, entoucas!
- Même pas un petit peu? Ça serait ton cadeau de fête en avance!!
-Maridjo! J'viens de me lever. Relaxe, elles vont pas te manger les souris. Hum, mais toi, si tu les attrape, tu pourras faire un barbecue!»

Après tout, j'ai déjà passé la nuit avec une famille de rats!

IIIh, quelques trappes et quelques clopes plus tard, on commence à entrevoir l'immensité de la tâche. La cuisine est crasseuse et je suis seule devant l'Everest repensé en orange, vert et rouge, avec seules neiges éternelles que le frigo et la cuisinière qui flamboient (envolée lyrique).

On va chercher des cd, on mange des tortellini pour ensuite décourvrir que la serpillère a rendu l'âme. Sort, quand tu t'acharnes! Ça frotte, ça nettoie, à six bras. Pépé arrive à la rescousse, serpillère au bras et vélo entre les jambes. On en profite pour concocter trois petits sacs de vêtements à donner, pour virer de vieux journaux. Et surtout, on sort quelques minutes de la cuisine qui est zone sinistrée.

Il faut accepter les nouveaux colocataires. Je n'ai pas envie de ramasser leurs petits corps froids, le matin venu.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

wa la classe un pépé au matin qui a un humour à faire se bidonner une harmada de p'tites grises ! Non mais j'en veux un pareil avec le vélo et tout !!!

mjo a dit...

Gab, Pépé c'est une fille...Ce sont les initiales de son nom de famille P.-P. qui se sont transformées avec les années!!! ;)