lundi 2 juillet 2007

Autopsie d'une crise de panique

Il n'y a pas de mains moites. Il n'y a pas de sueurs froides.

C'est comme si quelqu'un prenait votre coeur entre ses doigts et serrait lentement, très lentement. Le coeur bat plus vite, tout semble se ralentir et s'étirer. Quelqu'un serre votre coeur mais il prend de l'expansion, écrase vos poumons. Vous cherchez l'air, vous haletez.

Vous ne savez jamais pourquoi.

Vous rentrez à la maison et il n'y a personne, panique.
Vous prenez du soleil dans le parc, panique.
Vous soupez avec des amis, panique.
Vous avez des entretiens pour un boulot, panique.

En y réfléchissant froidement, c'est idiot. On réalise même l'absurde de la situation dans le feu de l'action.

Il est fou de constater à quel point on semble calme pour l'entourage. Surtout quand la crise se fait dans la solitude de l'anonymat.

Je suis en pleine crise de panique et j'ai un poids sur la poitrine. Je ne souris pas, c'est vrai, mais on pourrait penser que rien ne se passe. Il faut attendre que ça passe.

Je suis seule, devant cet écran, dans le blanc cru de mon appartement.

Panique, anxiété, angoisse. Tous des synonymes.

Les signes précurseurs étaient visibles: trop de sommeil, plus d'ongles, compulsivité alimentaire, humeur changeante. On ne voit les signes qu'après, c'est beaucoup plus facile ainsi.

Il faut attendre que ça passe, trouver quelque chose pour s'occuper l'esprit, pour s'occuper les mains.

Boire de la tisane, prendre une douche, regarder la télé. Il faut arrêter de penser pour arrêter la crise. C'est impossible.

Aucun commentaire: