mercredi 29 avril 2009

Non, non, non

"C'est nul, ça sert à rien"

"T'es nul(le), tu sers à rien"

J'avais en tête l'image d'un enfant mort-né quand même vivant mais c'était un peu macabre. Commentaire sur les bébés morts à retravailler. Parlant de bébé mort, il y a avait une histoire vraiment glauque hier à la télé. Une ancienne coloc me faisait remarquer: "Criss, les as-tu vu aller, les américains et leurs émissions de télé? Après avoir regardé ça pendant une vie entière, moi aussi je serais parano et assoiffée de sang". Bref, la télé américaine, c'est fait pour faire peur aux gens, pour les maintenir dans un état de peur et de paranoïa, de méfiance. Bon, vous me direz que American Idol c'est pas très menaçant (c'est juste, euh, du pré-mâché culturel) mais regardez un peu CSI: Miami ou Law and Order et vous comprendrez.

Cela dit, j'ai passé la journée d'hier à regarder ces trucs parce que je ne voulais pas penser. La télé, c'est un excellent moyen de se mettre en veille, de tourner la switch à off pendant quelques heures. Le seul. problème c'est qu'à un moment donné, il est l'heure de se lever du divan et il est trop tard pour faire quoique soit d'autre que d'aller se coucher. La télé induit la sédentarité et c'est super dangereux, surtout pour les personnes compulsives. C'est la même chose que pour les machines à sous: "encore une, encore une, cette fois-ci, ce sera la bonne". La télé, mise à part pour les lignes ouvertes, est un média unidirectionnel qui gave les spectateurs...

D'ailleurs, la une du journal 24h de lundi m'a bien fait rigoler. C'était quelque chose comme "Les vedettes de TVA encore chouchous du public". Bon. Ok. Hum, malaise. On va jouer à un jeu, "connect the dots" vous connaissez? Le gala Artis (feu le gala Métrostar -deux noms très moches) est diffusé à TVA depuis la nuit des temps. Ok, jusque là, c'est correct d'avoir un gala où le public choisit: c'est très démocratico-gentil. Mais d'en entendre parler jusqu'à plus soif à toutes les deux minutes, c'est trop. "Pré-pré-pré gala: on annonce à truc muche qu'elle devra se teindre les cheveux pour matcher avec sa robe". "Pré-pré gala: Oh! Untel et Untelle attendent des jumeaux: césarienne live sur la scène du gala". "Pré-gala: on annonce tous les nominés - oh, monde étrange, ils sont tous à l'emploi de TVA".

Hum, Québécor, TVA, 24 heures, le Journal de Montréal... je sais pas, ça pue un peu la convergence, non? Je sais que ce n'est pas nouveau mais ce qui me fâche le plus, c'est qu'on prend un peu les gens pour des cons. Dans le genre, voici un exemple: TVA et le Journal de Mtl sont "proches du peuple". Ok, d'accord, mais est-ce que être proche du monde, ça veut dire les prendre pour des caves et leur fournir une programmation ou de l'information qui ne stimule rien du tout en termes d'intellect et de réflexion collective? Quand j'écoute les nouvelles, je ne veux pas voir un reportage de 8 minutes à propos d'une auto qui a pris le clos à St-Muche-Truc, je ne veux pas du fait d'hiver, euh, du fait divers (ahah, c'était trop facile), je veux qu'on soulève des questions qui touchent le plus de monde possible! Rappelez-vous, on vit, qu'on le veuille ou non, dans une collectivité et bien que le dire soit beaucoup plus facile que le faire, il faut parfois essayer de fonctionner en pensant collectif. Insérez ici la voix d'un petit vieux qui me crie après: "Sale hippie communiste! C'est à cause du monde comme toi qu'on va se faire avoir par les terroristes".

À suivre...

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